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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 15:30

Nous savons toutes et tous que la profession d’avocat est réglementée par la loi du 31 décembre 1971 et le décret du 27 novembre 1991, l’un et l’autre plusieurs fois modifiés, ainsi que par les règles, usages et pratiques du barreau.

 

Notre profession présente donc la particularité d’être source du droit avec comme limite le cadre légal.

 

Ainsi, rappelons que si le règlement intérieur peut ajouter une condition ou une restriction qui n’a pas retenu l’attention du législateur ; il ne peut en revanche ajouter une condition ou une restriction dont la loi n’a pas voulu.

 

Et c’est bien là que réside tout l’intérêt de la question.

 

En effet, nul besoin de rappeler que l’article 14.4 de notre RIN interdit toute rupture «A dater de la déclaration de grossesse et jusqu'à l'expiration de la période de suspension du contrat à l'occasion de l'accouchement » « sauf manquement grave aux règles professionnelles non lié à l'état de grossesse ».

 

Cette disposition réduit donc la période de protection pour la collaboratrice libérale au seul retour de congé maternité alors que les salariées jouissent, elles, d’une protection augmentée de 4 semaines suivant l’expiration du congé maternité. (article L1225-4 du Code du travail)

 

En effet, le législateur a souhaité protéger la jeune maman au-delà de son simple congé maternité pour lui offrir la possibilité, dans les premières semaines de sa reprise professionnelle, d’organiser avec davantage de souplesse ses nouvelles contraintes.

 

Il a même pensé à protéger la maman allaitante en lui permettant, pendant la première année de vie de l’enfant, de disposer d’une heure par jour pour le nourrir. (article L1225-30 du Code du travail)

 

En limitant la période de protection de la collaboratrice libérale, notre RIN a ajouté une restriction dont la loi n’a pas voulu.

 

Pour justifier cette différence de traitement, les avocats se contentent de brandir la condition libérale, laquelle serait dérogatoire aux dispositions du Code du travail.

 

Si les textes applicables à la collaboration libérale sont effectivement dérogatoires aux dispositions législatives, ils ne peuvent lui être contradictoires.

 

En effet, en faisant appel à vos vieilles réminiscences de vos cours sur les sources du droit, vous vous souviendrez que la loi prime sur les règlements.

 

Dans ces conditions, la période de protection de la femme enceinte ou jeune maman devrait être calquée sur celle accordée par la loi.

 

Cependant, ne nous arrêtons pas là et allons voir du côté du droit communautaire puisque, comme vous vous en souvenez, celui-ci prime sur toute règle interne de sens contraire (CJCE, 15 juillet 1964, Costa c/ ENEL) et doit être appliqué strictement par le juge interne.

 

Tout d'abord, il est intéressant de constater que l'article 9 de la directive n°92/85 accorde à la "travailleuse enceinte" (vous remarquerez l'utilisation du terme "travailleuse" et non salariée) "d'une dispense de travail, sans perte de rémunération, pour se rendre aux examens prénataux dans le cas où ces examens doivent avoir lieu pendant le temps de travail". D'aucuns affirmeront que cette disposition est sans effet sur les collaboratrices libérales dont l'essence même du statut est de disposer de son temps librement. Toutes les collaboratrices libérales savent au contraire que, en pratique, il est souvent très compliqué de se rendre aux examens prénataux.

 

Par ailleurs, l'article 10 de la directive n°92/85 prévoit une protection de la femme enceinte pendant la période allant du début de la grossesse jusqu'à la fin du congé maternité, ce qui est, jusque là, conforme à notre RIN.

 

Par extension, cet article interdit de prendre toute mesure préparatoire à une décision de licenciement en raison de la grossesse ou de la naissance de l'enfant pendant la période de protection, avant l'échéance de cette période.

 

La Cour de Justice justifie cette extension en se fondant sur l'objectif de cette directive, à savoir la protection de la santé physique et psychique des travailleuses enceintes et le risque d'incitation à l'interruption de la grossesse  (CJCE, 11 octobre 2007, Paquay).

 

Cette interdiction de toute mesure préparatoire au licenciement pendant la période de protection est une position également adoptée par notre Haute Juridiction. (Cass. soc. 15 octobre 2010, n°08-43.299)

 

Toutefois, lorsqu'une "travailleuse" est licenciée pendant cette période, l'employeur doit donner des motifs justifiés de licenciement par écrit. La Cour a attribué un effet direct à cette proposition (CJCE, 4 octobre 2001, Maria-Luisa Jimenez Melgar). Ce que bon nombre de Cabinets se dispensent de faire...

 

La Cour de Justice a également jugé que "le licenciement d'un travailleur féminin qui intervient au cours de la grossesse pour cause d'absences dues à l'incapacité de travail découlant de la grossesse est lié à la survenance des risques inhérents à la grossesse et doit donc être regardé comme fondé essentiellement sur le fait de la grossesse"  (CJCE, 30 juin 1998, Brown)  Cette précision me semble importante au regard des témoignages apportés par certaines mamans avocates. 

 

De plus, la Cour de Justice rappelle que la période de protection ne court pas seulement à compter de la déclaration formelle de la grossesse mais à partir de celle-ci et pousse son raisonnement.

 

Ainsi, elle sanctionne le licenciement d'une travailleuse qui se trouve à un stade avancé d'un traitement de fécondation in vitro, à savoir entre la ponction folliculaire et le transfert immédiat des ovules fécondés dans l'utérus de cette travailleuse, pour autant qu'il est démontré que ce licenciement est fondé essentiellement sur le fait que l'intéressée a subi un tel traitement.  (CJCE, 26 février 2008, Mayr)

 

Enfin, et pour toutes celles qui ont subi une rupture de leur collaboration à leur retour de congé maternité, ou qui ont été mises au placard, l'article 15 de la directive 2006/54 fixe le droit d'une femme en congé maternité de retrouver son emploi ou un emploi équivalent à des conditions qui ne lui soient pas moins favorables.

 

Cependant l'Union Européenne n'entend pas limiter la protection de la femme aux dispositions actuelles et a adopté le 3 octobre 2008 une proposition de révision de la directive 92/85 pour, notamment, étendre le congé maternité à 18 semaines...

 

Cette proposition fait encore l'objet de débats au sein des Etats membres mais il convient de rester attentive à son évolution.

 

Dans ces conditions, en cas de notification de rupture contraire à l'une des dispositions ou jurisprudences communautaires, l'avocate ne doit pas hésiter à les invoquer.

 

Il me semblait important d'apporter ces quelques précisions car, à force consacrer tout notre temps au traitement des dossiers de nos clients, nous sommes généralement peu disponibles pour l'étude de notre propre situation.

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Published by Moms à la Barre - dans Propositions
13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 11:07

En combinant les adages : "le cordonnier est le plus mal chaussé" et "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement", il m'a semblée indispensable de faire un petit rappel de l'attitude à adopter lorsque vous apprenez que vous êtes enceinte.

 

En effet, j'ai été étonnée de constater à quel point nous étions, professionnelles du droit, totalement ignorantes de nos droits et de nos obligations.

 

Ainsi, à l'annonce de la nouvelle de la grossesse, pour peu qu'elle se soit un peu fait attendre, nous sommes toutes (en général) folles de joie.

 

Or, malgré l'envie irrépressible d'en informer les personnes qui partagent la plus grande partie de notre quotidien, à savoir nos collègues, contentez-vous d'en parler à votre conjoint et à votre famille la plus proche.

 

En tout état de cause, soyez extrêmement vigilante aux confidences faites ou à l'attitude adoptée dans le milieu professionnel. Bref, ne laissez rien paraître tant que vous n'avez pas annoncé par écrit votre grossesse au Cabinet.

 

Et c'est bien là que réside tout le nœud du problème.

 

En effet, certaines d'entre vous m'ont confiée avoir informé oralement leur "patron" de la grossesse; lequel nie ensuite toute connaissance de la nouvelle et procède à la notification de la rupture. Il est alors plus difficile de démontrer le caractère discriminatoire de la mesure.

 

Aussi, pour limiter toute décision de rupture inopinée et arbitraire, vous devez impérativement annoncer votre grossesse par écrit, idéalement par lettre recommandée avec accusé de réception contenant le certificat médical attestant de la grossesse. Personnellement, et afin d'éviter de tendre inutilement des relations, j'ai tendance à penser qu'une information par mail, idéalement avec l'option accusé de réception, est suffisante. Ce qui ne vous empêche pas de l'annoncer en personne (avec l'avantage de ménager les susceptibilités du "patron") dès lors que l'annonce est immédiatement suivie d'un écrit.

Enfin, si certaines craignent qu'un mail les mette en difficulté, il existe un moyen plus subtil de laisser une trace de l'annonce orale. Il est ainsi possible de prendre prétexte d'une échéance dans un dossier en écrivant au Cabinet: "je te rappelle que dans le dossier X, notre communication ou l'audience est fixée au ..., date à laquelle je me trouverai en congé maternité comme je te l'ai déjà indiqué ..."

Cependant, ce dernier cas n'est qu'un subsidiaire et une communication franche par écrit reste préférable.

 

Si chacune d'entre nous suivait ce conseil d'annonce formelle de la grossesse, je suis persuadée que de nombreuses discriminations seraient évitées (ou reportées au retour de congé maternité!), les Cabinets ayant moins de latitude pour ce faire.

 

Enfin, si vous constatez qu'à compter de l'annonce de la grossesse, l'attitude du Cabinet change à votre égard, prenez le temps et le soin d'écrire chacune des audiences en province qui vous sont attribuées, les dessaisissements de dossiers et toutes les remarques anodinement assassines qui vous sont adressées.

 

En tant que de besoin, l'Association se tient à votre disposition.

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Published by Moms à la Barre - dans Propositions
30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 17:34

Dans le Journal Officiel du 26 mars 2011, est publiée la décision du 10 mars 2011 portant réforme du RIn de la profession d'avocat.

 

Outre la réforme de la période d'essai, qui ne peut excéder 3 mois renouvellement compris pour l'avocat collaborateur, est enfin publiée l'extension du congé maternité de 12 à 16 semaines, ainsi que l'instauration du congé paternité de 11 jours consécutifs pour l'avocat collaborateur.

 

Journal Officiel (link)

 

 

Merci à Elodie d'avoir été aussi réactive et attentive. 

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Published by Moms à la Barre - dans Les avancées sociales
27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 19:26

Lors de la réunion du 10  mars dernier, vous avez été nombreuses à souhaiter l'organisation d'évènements récurrents pour nous permettre d'échanger régulièrement.

 

Vous êtes donc toutes conviées au premier petit-déjeuner de l'association Moms à la Barre qui aura lieu le jeudi 7 avril à partir de 9h30.

 

Nous aurons le plaisir d'être reçues par les parents de l'une des Moms au Café Universel situé 267 rue Saint Jacques à Paris 5ème (RER Port Royal ou Luxembourg).

 

Les hommes sont les bienvenus.

 

Pour des questions d'organisation évidentes, je vous remercie de bien vouloir m'indiquer si vous serez présentes (vdr@dr-avocats.fr ou sur facebook https://www.facebook.com/event.php?eid=119795084764652).

 

Au plaisir de vous revoir ou de vous voir!

 

 

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Published by Moms à la Barre - dans les réunions et RdV
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 21:19

Entre le nom et l'objet de l'association, il est vrai que les hommes ne sont pas très présents.

 

Pour autant, loin d'être exclus, leur présence est au contraire indispensable.

 

Tout d'abord car, et cela semble évident, sans eux, nous serions plus difficilement des mamans. Indirectement, ils sont donc à la base de l'association.

 

Mais aussi car ils sont souvent les partenaires de nos vies familiales et professionnelles réussies, même lorsque leur propre activité professionnelle ne les rend pas très disponibles.

 

Enfin, n'oublions pas que les hommes peuvent aussi subir des discriminations lorsqu'ils émettent le souhait de consacrer plus de temps à leur famille. Or, les papas ont aussi le droit de moduler leur temps de travail pour aller chercher leurs enfants à l'école, voire de passer le mercredi à leurs côtés, sans être qualifiés d'avocats de seconde zone.

 

Aussi, bien que dédiée aux avocates, l'association souhaite diffuser son message auprès des hommes.

 

A plus forte raison que l'amélioration de la situation des femmes avocates passe par l'évolution de la place de l'homme avocat au sein de la famille.

 

Alors, Chers Confrères, plutôt que de nous regarder avec méfiance, soyez les bienvenus pour apporter votre concours à notre cause !

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Published by Moms à la Barre - dans Divers
10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 22:15

Pour la première réunion de l'association, vous étiez nombreuses au rendez-vous.

 

Grâce à votre interactivité, nous avons pu échanger sur vos témoignages et vos idées pendant plus d'une heure et demie. Nous ressortons donc de la réunion avec de nouvelles idées à mettre en oeuvre.

 

De plus, la présence utile et agréable du Service Social de notre Ordre, représenté par Madame Véronique Mesguich-Porte et Madame Béatrice Saget, a permis une meilleure compréhension des éléments techniques de la prise en charge du congé maternité.

 

Aussi, je remercie chacune d'entre vous de vous être déplacée à cette réunion, je vous remercie également chaleureusement pour vos très nombreux encouragements et propositions d'aide. Je retiens particulièrement le commentaire suivant "Merci pour cette réunion. Je me rends compte que j'ai vécu la même expérience, malheureusement, que plusieurs d'entre vous" qui me conforte dans l'utilité de publier les témoignages pour nous sortir de notre isolement.

 

 

Enfin, j'ai été ravie en quittant la Maison du Barreau de retrouver un groupe d'entre vous en train de parler et d'échanger des cartes de visites, signe que le réseau commence à se mettre en place!

 

 

Merci à toutes et à très bientôt!

 

11 03 11

 

 

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Published by Moms à la Barre - dans les réunions et RdV
24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 21:16

 entrepreneuriat-20au-20f-C3-A9minin_0.png

 

Moms à la Barre participera au déjeuner-débat organisé par le CJEC et l'IFEC, syndicats d'experts comptables, sur le thème de "L'entrepreneuriat au féminin". 

 

Les inscriptions sont ouvertes à toutes les personnes intéressées par une démarche entrepreneuriale, dont  relèvent évidemment l'installation ou la création d'un cabinet.

 

Vous êtes donc naturellement les bienvenues à cet évènement.

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Published by Moms à la Barre - dans les réunions et RdV
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 14:21

L'Ordre des Avocats de Paris a créé depuis de nombreuses années un service social.

 

Aujourd'hui dirigé par Véronique Mesguich-Porte, qui nous a chaleureusement accueillies ce matin, il permet aux futures mamans d'obtenir des informations précises sur les prestations versées dans le cadre de leur congé maternité.

 

En effet, le régime des sommes versées dans le cadre du congé maternité étant tellement complexe et technique, il convient de contacter le service social qui, selon votre cas (collaboratrice, salariée, indépendante, congé pathologique, grossesse multiple...) vous exposera les sommes à percevoir ou à restituer, ainsi que les démarches à effectuer en ce sens.

 

En outre, le service social a vocation à aider les avocats lors de chaque évènement de sa vie, particulièrement en :

  • les informant sur la protection sociale ;
  • leur apportant une aide psychosociale qui leur permet de clarifier leur situation et leurs difficultés personnelles ainsi que les répercussions qu’elles induisent sur leur vie professionnelle. Les avocats peuvent recevoir des conseils en matière de réorganisation personnelle, de même que des informations sur les dispositifs sociaux et la couverture sociale. L’assistante sociale peut les orienter vers un service ou vers un professionnel susceptible de répondre à leur problème. En cas de difficulté personnelle ou professionnelle, elle peut proposer un accompagnement psychosocial.
  • instruisant toute demande d’aide ;
  • en étant l’interface entre l’avocat et les divers organismes sociaux dont il dépend ;
  • en étant expert en matière sociale auprès de l’Ordre. L’appréhension globale des situations des avocats en difficulté et du type de problème qu’ils rencontrent permet en effet au service social, en lien avec la commission sociale, d’être force de proposition pour faire évoluer les réponses sociales au sein de l’Ordre.

Les problèmes les plus souvent évoqués sont, par ordre d’importance décroissant :

  • la maternité ;
  • la protection sociale libérale ;
  • les problèmes financiers ;
  • les problèmes de retraite ;
  • les conséquences de l’omission.

Evidemment, toutes ses missions sont effectuées sous la stricte garantie du secret professionnel.

 

 

Madame Véronique Mesguich-Porte et Madame Béatrice Saget seront présentes lors de la réunion d'information du 10 mars prochain pour nous exposer les actions et intervention de leur service.

 

 

Pour rappel, je vous transmets les coordonnées de l'équipe:
Assistante sociale

Véronique Mesguich Porte
Tél. : 01 44 32 49 77 –Fax : 01 44 32 49 27
E-mail : vmesguich-porte@avocatparis.org

 

Assistante sociale
Béatrice Saget

Tél. : 01 80 27 03 13 –Fax : 01 44 32 48 78
E-mail : bsaget@avocatparis.org
 

 

Assistante
Colette Paoli
Tél. : 01 44 32 49 74 – Fax : 01 44 32 49 27
E-mail : cpaoli@avocatparis.org

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Published by Moms à la Barre - dans Les avancées sociales
17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 18:28

Un bonheur n'arrivant jamais seul, le Conseil National des Barreaux a voté la possibilité pour le collaborateur libéral de prendre un congé paternité en cas de naissance ou d'adoption.

 

Ainsi, pendant 11 jours, ou 18 jours consécutifs en cas de naissances ou adoptions multiples, l'avocat verra sa rétrocession maintenue sous la seule déduction des indemnités journalières perçues.

 

Le Règlement Intérieur National est donc modifié en son article 14.3 de la façon suivante:

"Le collaborateur libéral est en droit de suspendre sa collaboration pendant 11 jours consécutifs, durée portée à 18 jours consécutifs en cas de naissances ou adoptions multiples, débutant dans les 4 mois suivant la naissance ou l'arrivée au foyer de l'enfant. Il en avise celui avec lequel il collabore 1 mois avant le début de la suspension. Le collaborateur libéral reçoit pendant la période de suspension sa rétrocession d'honoraires habituelle, sous la seule déduction et jusqu'à due concurrence des indemnités journalières perçues dans le cadre du régime d'assurance maladie des professions libérales."

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Published by Moms à la Barre - dans Les avancées sociales
17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 18:02

 

Bonne nouvelle pour les futures mamans! BEBE

 

Le Conseil de l'Ordre a enfin voté, lors de sa séance du mardi 15 février 2011, l'application de l'extension du congé maternité à 16 semaines.

 

Après une longue réflexion sur le moyen de financer les 4 semaines complémentaires de congé maternité, l'Ordre a finalement choisi la solution la plus simple: la cotisation versée par les avocats est augmentée de 27 € par an, soit un total de 77 €.

  

Cette extension s'applique à tous les contrats de collaboration en cours à condition que le congé maternité n'ait pas débuté à la date de publication de la décision au journal officiel.

 

Il s'agit donc d'une excellente nouvelle, mettant fin à une inégalité de traitement entre les avocates libérales et salariées.


Toutefois, on peut légitimement s'interroger sur les conditions de mise en œuvre du contrat chance maternité.

 

En effet, jusqu'à présent, la Prévoyance des Avocats exigeait, pour le versement des indemnités, une attestation sur l'honneur de l'avocate s'engageant à n'exercer aucune activité pendant la période de congé maternité.


Or, si cette exigence se comprend parfaitement en théorie, la pratique impose certains ajustements.


Ainsi, il n'est pas possible d'exiger à une collaboratrice libérale ou à une avocate exerçant à titre indépendant de cesser strictement toute activité pendant une durée de 16 semaines car cela entraînera inexorablement la perte de clients, constituant alors un nouveau sacrifice en terme financier ou de carrière.

 

Des solutions plus flexibles peuvent être trouvées sans surcoût pour les assurances ou les cabinets.

 



Nouvelles dispositions de l'article 14.3 du RIN:

 

"La collaboratrice libérale enceinte est en droit de suspendre sa collaboration pendant au moins 16 semaines à l'occasion de l'accouchement, réparties selon son choix avant et après accouchement avec un minimum de 6 semaines après l'accouchement. La collaboratrice libérale reçoit pendant la période de suspension de 16 semaines sa rétrocession d'honoraires habituelle, sous la seule déduction des indemnités versées dans le cadre des régimes de prévoyance collective du barreau ou individuelle obligatoire".

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