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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 18:22

Le 10 mars 2011 s'est tenue la première réunion de Moms à la Barre avec l'objectif de vous présenter l'association et ses actions mais également de recueillir vos attentes et envies.

 

Il est ressorti de cette réunion que vos demandes concernaient essentiellement les modes de garde, les relations avec les magistrats, la création d'un réseau ainsi que du lobbying auprès de l'Ordre des Avocats.

 

Depuis cette date, je me suis attachée à satisfaire vos attentes.

 

D'abord en alimentant le présent blog et en répondant à vos interrogations, par téléphone ou mail. Celles et ceux qui m'ont appelée ont certainement apprécié ma disponibilité. 

 

Egalement, en mettant en place des lieux de rencontre par des réunions ou des formations ("développer son potentiel commercial", "avocat et parent, c'est possible", "avocates, si vous osiez!", "avocat un jour, avocat... toujours?", "oser dire non"...).

 

En oeuvrant aux côtés de notre Bâtonnier actuel, Madame Christiane Féral-Schuhl, pour obtenir des places en crèches. Malheureusement, en dépit de nos nombreuses actions auprès du précédent gouvernement et de l'actuel, nous ne pouvons toujours pas bénéficier du crédit impôt famille, avantage sans lequel le coût d'un berceau s'avère prohibitif (plus cher qu'une garde simple). Nous avons alors envisagé des solutions alternatives en proposant aux avocats des tarifs négociés pour diverses prestations de garde d'enfant (sur http://www.praeferentia.com/ et de nouvelles offres à venir)

 

Pour que l'information contenue sur ce blog soit facilement accessible aux futurs et jeunes parents, j'ai rédigé l'onglet famille dans la rubrique Vie privée, vie professionnelle sur le nouveau site de l'Ordre des Avocats de Paris.

 

J'ai également relayé auprès de notre Bâtonnier les comportements abusifs de certains magistrats qui refusent de prendre en considération l'état de grossesse ou de maternité d'une avocate pour fixer une audience en dehors des périodes d'arrêt.

 

Ainsi que les difficultés rencontrées par les avocates exerçant à titre individuel en raison du différé des prestations maternité alors que les charges continuent de courir mensuellement.

 

Telles sont les actions que j'ai mené avec entrain et enthousiasme depuis 3 ans.

 

Toutefois, pour répondre à votre demande de lobbying auprès de l'Ordre et pour donner une portée plus grande à mes actions, il me faut à présent intégrer nos instances représentatives.

 

Et, il y a encore tellement de choses à faire pour améliorer nos conditions d'exercice. 

 

Je souhaiterais notamment étendre le bénéfice des conventions de mentoring que j'ai mis en place au sein de l'association Femmes & Droit, dont je suis membre du Conseil d'Administration, à l'ensemble du Barreau.

 

C'est donc avec l'envie de continuer à vous servir que je me présente aux prochaines élections du Conseil de l'Ordre des Avocats de Paris.

 

Pour que la campagne que je mène activement débouche sur un mandat, j'ai besoin de l'aide de chacun(e) d'entre vous. Parlez de l'association, de mon investissement dans la profession mais surtout

Votez et faites voter les 10 et 11 décembre prochains.

 

Merci infiniment par avance

 

Bien confraternellement vôtre

 

Valérie Duez-Ruff

(pour en savoir plus, blog de campagne http://duezruff.com/)

 

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Published by Moms à la Barre - dans Divers
28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 15:32

Sur les conseils de Sandrine Sarroche, ancienne avocate devenue humoriste de talent, j’ai lu pendant les vacances estivales, l’ouvrage de Sheryl Sandberg

« En avant toutes. Les femmes, le travail et le pouvoir » (titre original Lean In),

41cHE0S4rAL. SY445publié aux éditions JC Lattès, avec une préface de l'ancienne ministre et consœur Madame Christine Lagarde.

 

 

 

 

 

Le pitch du livre est plutôt accrocheur : 


« Œuvrer pour que plus de femmes accèdent au pouvoir, qu’elles bénéficient des mêmes opportunités que les hommes, qu’elles osent s’affirmer et assumer leurs choix : autant de défis que propose Sheryl Sandberg dans un livre percutant, plein d’énergie et d’humour, à partir de son expérience personnelle.

 

Sheryl Sandberg, numéro deux de Facebook, figure parmi les cent personnalités les plus influentes au monde selon le Time. Véritable phénomène aux Etats-Unis, En avant toutes est traduit dans le monde entier ».

 

Et last but not least :

 

« Sheryl Sandberg s’engage à verser les bénéfices de ce livre à Lean In, une fondation à but non lucratif encourageant les femmes à réaliser leurs ambitions, ainsi qu’à d’autres organisations caritatives de soutien aux femmes. »

 

Je dois avouer que j’étais moyennement emballée par la perspective de lire cet ouvrage étant en général peu encline aux autobiographies genre personal branding  de certains.

 

Et pourtant !

 

Sans aller jusqu’à dire que le contenu est révolutionnaire et a changé ma vie, il présente au moins le mérite de conforter certains phénomènes que l’on pouvait deviner et constater que c’est parfois une réalité partagée par de nombreuses autres femmes.

 

Certains passages ont même été une révélation, à l’instar de celui traitant du sentiment d’imposture.

 

Il m’a dès lors semblé nécessaire de relayer le témoignage de Sheryl Sandberg, en espérant qu’il puisse servir à d’autres femmes.

 

Bien évidemment, le choix éditorial concernant les extraits suivants tient compte de la sensibilité du lecteur et chacun(e) en tirerait des leçons différentes.

 

Les extraits suivants n’ont donc pas une valeur exhaustive.

 

Au-delà du relai du témoignage de Sheryl Sandberg, il m’est apparu nécessaire de transmettre son action en participant à son initiative de Lean In.

 

Ainsi qu'elle l'écrit, nous sommes plus forts à plusieurs.

 

Le site internet Lean In est une source intéressante d'informations pour celles qui pratiquent couramment l'anglais.

 

Sur ce site, elle met à disposition des femmes qui souhaiteraient créer des cerclesune plateforme d'informations et de logistique.

 

L'idée de ces cercles est de créer un petit groupe qui se réunit de façon périodique afin d'apprendre et échanger ensemble car, selon elle, on est plus créatif, plus confiant et déterminé à accomplir des choses lorsqu'on est en groupe.

 

Cette initiative, conjuguée à mon intérêt pour créer du lien entre les confrères, m'a conduite à constituer un cercle.

 

J'ai alors choisi une situation que je connais bien pour la vivre, qui est celle des consœurs jeunes installées, et proposé un cercle à leur destination, appelé Paris in Law

 

L'objectif de ce cercle est de se retrouver pour un déjeuner mensuel afin de faire le point sur la situation de chacune, de voir les axes d'amélioration et de communication afin de permettre d'installer de façon pérenne notre activité.

 

Si vous connaissez des personnes intéressées pour rejoindre notre cercle, n'hésitez pas à leur transmettre l'information.


 

Sur ce, bonne lecture!

 

 

 

Le conjoint est le partenaire de notre vie: 

 

Je suis sincèrement convaincue qu’une femme ne prend pas de décision plus déterminante pour sa carrière que celle de se lier ou non à un partenaire à vie, outre le choix de celui-ci. Je ne connais pas une seule femme de pouvoir  font le compagnon ne soutienne pas pleinement –et je n’emploie pas cet adverbe à la légère- l’engagement professionnel. La règle ne souffre aucune exception. Contrairement à la conviction fort répandue que seules les célibataires parviennent au sommet, la majorité des femmes d’affaires à succès sont mariées. Sur les cinq cents P-DG des entreprises les plus cotées par le magazine Fortune, on dénombre vingt-huit femmes : vingt-six mariées, une divorcée et une célibataire. Un grand nombre d’entre elles ont affirmé qu’elles « n’auraient pas réussi sans le soutien de leur mari qui les a aidées à gérer les enfants et le quotidien, en se montrant prêt à les suivre où qu’elles aillent ».

 

Le présentéisme est contreproductif:

 

 

Les études les plus récentes concluent qu’un temps de travail allongé réduit la productivité. La professeure Leslie A. Perlow de l’école de commerce de Harvard a découvert qu’obliger les consultants du Boston Consulting Group à travailler moins les rendait plus efficaces.

 

 

L'écrasant fardeau du syndrome de l'imposteur:


Le penchant des personnes de talent à se laisser miner par le doute porte un nom : le syndrome de l’imposteur. Les hommes comme les femmes sont susceptibles d’en pâtir, encore qu’à un degré plus aigu pour celles-ci, ce qui tend d’ailleurs à les handicaper. (…)

Chez les femmes, le sentiment d’imposture est symptomatique d’un problème plus grave. Nous n’arrêtons pas de nous sous-estimer.

 

(…)

 

Demandez à une femme d’expliquer sa réussite : elle invoquera les facteurs externes, soulignant qu’elle s’en est bien tirée parce qu’elle a « travaillé très dur », qu’elle « a eu de la chance » ou « bénéficié d’une aide extérieure ». Les hommes ne réagissent pas non plus comme les femmes quand il s’agit de justifier un échec. Un homme l’expliquera plus volontiers par le fait qu’il n’a « pas assez travaillé » ou que « la matière ne l’intéressait pas ». Une femme qui échoue, en revanche, a plus tendance à se considérer comme une incapable.  Quand un homme et une femme essuient tous deux une critique, l’assurance et l’estime de soi de la femme chutent plus dramatiquement.

 

(…)

 

Nous connaissons tous des gens très sûrs d’eux qui n’ont pourtant aucune raison de l’être. Nous connaissons tous aussi des gens qui pourraient faire mieux, si seulement ils avaient foi en eux-mêmes. Le manque d’assurance a tôt fait de se changer en prophétie autoréalisatrice. (…) j’ai découvert une tactique efficace pour pallier un manque d’assurance : feindre qu’on en possède plus qu’en réalité (…)

 

Les conclusions des chercheurs vont dans le même sens. Une étude a montré que ceux qui adoptent, pendant deux minutes à peine, une posture dénotant le pouvoir (en prenant tout la place pour étendre leurs jambes par exemple), voient augmenter leur niveau de testostérone et diminuer le taux d’hormones du stress (cortisol). Ils se sentent alors plus puissants, plus maîtres de la situation et prennent plus volontiers des risques. Une simple modification de leur manière de se tenir a provoqué en eux un changement d’attitude mentale.

 

Je ne conseille à personne de basculer dans l’arrogance ou la vantardise. Ce sont des traits de caractère que nul n’apprécie, ni chez les hommes ni chez les femmes. Malgré tout, on ne peut pas saisir d’opportunités si l’on ne sent pas sûr de soi –ou du moins, si on ne le prétend pas. J’enfonce une porte ouverte, mais on nous offre rarement des opportunités sur un plateau ; c’est à nous de les saisir. (…) les hommes cherchaient en outre plus activement des occasions de promotion (…) Impatients de progresser, ils étaient convaincus de pouvoir faire mieux. Et ils avaient souvent raison (…) les femmes de mon équipe se montraient quant à elles plus méfiantes au moment d’assumer de nouvelles fonctions ou de relever des défis. Je me suis souvent surprise à chercher à les convaincre de travailler dans de nouvelles branches. Un nombre incalculable de femmes ont répondu à mes encouragements : « je ne suis pas certaine d’être douée pour ça »,  ou : « ça paraît tentant mais je n’ai rien fait de tel » ou encore : »il me reste beaucoup à apprendre à mon poste actuel ». J’ai rarement, voire jamais entendu ce genre de réflexions dans la bouche d’un homme.

 

Vu la vitesse à laquelle évolue le monde aujourd’hui, saisir des opportunités se révèle plus déterminant que jamais.

 

( …)

 

Le Huffington Post a demandé à Padmasree Warrior, directrice de la technologie chez Cisco : « Quelle est la principale leçon que vous ayez tirée d’une erreur passée ? ». Elle a répondu : « J’ai refusé de nombreuses opportunités à mes débuts, parce que je me disais : « je n’ai pas de diplôme dans cette branche »ou  «je ne connais pas ce secteur ». Avec le recul, je me rends compte que c’est la capacité à vite apprendre et à se rendre utile qui importe le plus. Ce que je répète aujourd’hui, c’est que, quand on cherche un projet phare dans lequel se lancer, on n’en trouve aucune qui nous corresponde parfaitement. Il faut saisir les occasions qui se présentent   et s’arranger pour qu’elles nous conviennent plutôt que l’inverse. La capacité à apprendre est la qualité la plus essentielle d’un meneur d’hommes.

 

(…)

 

Je suis convaincue que nous devrions tous –hommes autant que femmes- remercier à la fois le destin et ceux qui nous ont tendu la main. Nul ne peut rien accomplir seul.

Je sais aussi que pour continuer à progresser et me lancer des défis, je dois croire en mes capacités. Il m’arrive encore d’affronter des situations dont je crains qu’elles me dépassent. Il y a encore des jours où m’envahit un sentiment d’imposture. Et il arrive encore que l’on me coupe la parole ou m’ignore, à la différence des hommes à côté de moi. Seulement, maintenant, je sais qu’il faut que j’inspire un grand coup

Le succès et la popularité sont positivement corrélés chez les homme mais pas chez les femmes. Quand un homme réussit ce qu’il entreprend, on ne l’en apprécie que plus. Quand une femme a du succès, en revanche, on observe la réaction inverse.

 

L’exemple type d’Heidi et Howard ou les attentes en fonction du genre:

 

Nous jugeons les gens en fonction d’idées reçues (sur leur sexe, leur type ethnique, leur nationalité ou encore leur âge). Typiquement, un homme doit subvenir aux besoins des siens, prendre des décisions et savoir où il va. Une femme, en revanche, doit s’occuper de ses proches, faire preuve d’empathie et se soucier de l’intérêt de la communauté. Comme notre archétype des femmes se forme par opposition à celui des hommes, la réussite professionnelle et les traits de caractère qui s’y rattachent se retrouvent associés aux hommes. En se concentrant sur sa carrière et en cherchant délibérément à s’assurer un maximum de pouvoir, Heidi est allée à l’encontre de ce que nous attendons d’une femme. En se comportant de la même façon, Howard, à l’inverse, a rempli nos attentes. Le résultat ? C’est qu’on l’apprécie lui, alors qu’elle, pas du tout.

 

Je tiens ce préjugé pour la cause fondamentale du maintien en retrait des femmes. Et il explique aussi pourquoi elles sont si nombreuses à rester volontairement en retrait. La réussite professionnelle d’un homme l’entraine dans un cercle vertueux qui le conforte dans sa volonté d’aller de l’avant à chaque étape de sa carrière. Les femmes qui réussissent, même quand ce qu’elles ont accompli leur vaut de la reconnaissance, sont souvent mal vues. Et de citer l’exemple de femmes politiques affublées de surnoms péjoratifs

 

 J’ai vu cette dynamique se répéter à n’en plus finir. Quand une femme excelle à son poste, ses collègues des deux sexes estiment typiquement qu’elle s’en sort très bien « mais n’est pas tellement appréciée ». Sans doute se montre-t-elle « trop agressive », « elle manque d’esprit d’équipe », « elle est avide de pouvoir », « on ne peut pas se fier à elle », « elle crée des difficultés ». C’est en tous cas ce qu’on a dit de moi et d’à peu près toutes les femmes assumant de hautes responsabilités que j’ai connues. (…)

 

Une femme dès lors qu’elle est compétente, ne paraît plus assez aimable. Or une femme aimable passe forcément pour plus aimable que compétente. Vu que les employeurs souhaitent des employés à la fois aimables et compétents, les femmes ont du souci à se faire. Une attitude typiquement féminine les empêche de saisir les mêmes opportunités que les hommes.  D’un autre côté, rompre avec les attentes de la société en saisissant les opportunités qui se présentent les amène à passer pour des égoïstes ne méritant pas de s’en sortir.

 

(…)

 

La plupart des gens aspire à ce qu’on les apprécie –et pas seulement parce qu’ils en retirent un sentiment agréable. Etre apprécié constitue un facteur clé de la réussite à la fois professionnelle et personnelle. (…) Prendre la mesure de sa réussite est indispensable à qui souhaite aller encore plus loin. Les promotions ne reviennent qu’à ceux qui ont la réputation de contribuer aux bons résultats de l’entreprise. Les hommes peuvent sans problème revendiquer ce qu’ils ont accompli, tant qu’ils ne tombent pas dans le travers de l’arrogance. La même attitude, chez une femme, entraîne en revanche un coût social et professionnel.  (…) Quelqu’un qu’un homme a aidé se considérera comme son obligé. Il y aura de fortes chances qu’il lui renvoie l’ascenseur. Une femme qui donne un coup de main suscite en revanche un sentiment de reconnaissance moindre. C’est dans sa nature de se montrer solidaire, non ? (…)

 

Plus frustrant encore : une femme qui refuse de donner un coup de main a droit à des évaluations et des gratifications revues à la baisse. Qu’en est-il d’un homme qui refuse son aide ? Il s’en tire sans conséquence.

 

A cause de ces attentes injustes, les femmes se retrouvent dans une situation intenable où, quoi qu’elles fassent, elles sont fichues. La remarque vaut d’autant plus en ce qui concerne la négociation des salaires, titres et autres avantages. En général, les hommes négocient plus que les femmes… 57% des hommes contre 7% des femmes seulement avait tenté de négocier une meilleure offre. »

 

 

 

Enfin, pour terminer deux idées complémentaires qui me plaisent:

 

 

« On ne peut affirmer son autorité qu’à condition de se montrer tel que l’on est, avec ses défauts»« un dirigeant doit privilégier la sincérité à la perfection». Cela suppose d'être parfois un peu plus indulgentes avec nous-mêmes et, comme le dit une consoeur et amie Véronique, de s'autoriser le droit à l'erreur.

 

On a le droit de n'être ni une businesswoman acharnée ni une femme au foyer mais simplement un « parent qui adore son métier».

 

 

En espérant que ces quelques lignes vous auront apporté du réconfort ou une piste de réflexion.

 

Valérie Duez-Ruff

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 16:27

Tout commence par un « + » ou « vous êtes enceinte ».


Ces signes ou mots anodins marquent en réalité le début d’une aventure insoupçonnable pour celles qui ne l’ont pas vécue.


En effet, une fois passée l’ivresse de la découverte, arrive assez vite la gueule de bois, la vraie, celle qui nous rappelle combien on peut assumer longtemps les conséquences de quelques minutes de débauche.


D’abord avec son lot de symptômes physiques : fatigue harassante, nausées, acidité d’estomac et autres menus désagréments que l’on ne tarde pas à découvrir avec l’épanouissement émerveillé qui sied si bien aux futures mamans.


Mais surtout, ce qu’on n’avait pas du tout anticipé, c’est cette prise de conscience qui nous tombe dessus un beau matin :

« youhou … j’attends un enfant… !! »


Cette réalisation marque le début d’une litanie d’angoisses, de réflexions, de questionnements, d’interrogations, de doutes, d’insomnies.


Faussement prosaïques :

où vais-je accoucher? comment ça je suis sur liste d'attente alors que je me suis inscrite à 6 semaines de grossesse?!

Péridurale médicale ou accouchement cathartique dans la douleur? allaitement don de soi ou biberon anti-mamelles?


Existentielles :

Vais-je être à la hauteur? Vais-je être en mesure de l'aimer autant qu'il l'exigera? D'ailleurs, vais-je seulement l'aimer cet alien qui grandit en moi mais dont j'ignore le visage? Vais-je reproduire les erreurs de mes parents à mon égard?


Bref, le bébé n’est pas encore là que ça ne tourne déjà plus rond chez nous.

Evidemment, dans ces moments, on s'adresse spontanément à notre compagnon, lequel -évidemment- ne peut que partager nos états d’âmes.


Sauf que, tout heureux et fier qu'il soit de sa paternité à venir, il balaye notre montagne d'angoisses d'une anodine pichenette "Meuh non Chatounette".


Provoquant par là-même une réaction hormonale aiguë inattendue de cris ou/et pleurs qui laisse le futur papa totalement désemparé et anxieux pour les mois restants de grossesse "comment vais-je pouvoir lui parler sans qu'elle remonte sur sa montagne russe hormonale?!"


Qu'il se rassure, lui aussi connaîtra un épisode nerveux intense quand, voyant les contractions commencer, ou pire l'aiguille de la péridurale, ses jambes flagelleront et ses glandes sudorifères fonctionneront à plein régime mais surtout lorsqu'enfin il tiendra dans ses bras virils impressionnés ce petit être si fragile. 


Il lui restera alors le plus difficile et inattendu mais merveilleux défi: trouver sa place dans une relation tissée pendant neuf mois.

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 22:04

Samedi 22 septembre à 20h40 sur la chaîne Téva (TNT) était diffusé un documentaire sur « Des Femmes au service de la justice », à l’issue duquel la présentatrice Marielle Fournier réalisait une interview de Madame Christiane FERAL-SCHUHL, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Paris, et de Valérie DUEZ-RUFF.

© Aurélien Faidy / Téva

 

Pour visionner l’interview

 

Des femmes au service de la justice:

« Aujourd’hui, les femmes sont de plus en plus nombreuses à travailler dans les tribunaux et les cabinets d’avocats. Elles plaident, enquêtent ou rendent la justice. Qui sont ces femmes de loi ? Comment ont-elles réussi à se faire une place dans cet univers très masculin ? Comment parviennent-elles à concilier vie professionnelle et vie de famille ?

Rencontre avec 5 femmes d’exception.

Annyvonne, vice-procureur au Tribunal de Strasbourg, incarne l’ordre et la loi. Face aux délinquants, elle reste inflexible. Sa vocation : « soigner » le corps social malade. Sandrine, avocate renommée à Bourges, défend les criminels. Elle jongle en permanence avec des dossiers difficiles pour préserver du temps avec ses jumeaux.

Mélanie, 22 ans, vient de réussir le concours de l’Ecole Nationale de la Magistrature. Dans 2 ans, elle sera juge ou procureur. Comment vit-elle ses premiers pas dans la justice ?

Hélène, jeune avocate parisienne, est spécialisée dans les affaires familiales. Son défi : participer au grand concours de plaidoirie du Barreau de Paris.

Séverine, mère de famille nombreuse, est présidente du Tribunal de Sarlat, l’un des derniers tribunaux de campagne, où elle cumule les responsabilités. Comment fait-elle pour tout gérer ? »

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 10:29

Le magazine Marie Claire a publié un dossier spécial 8 mars sur le thème "Si j'étais un homme, m'aurait-on traitée ainsi?":

 

" "Serais-je moins payée que mon collègue, à compétences et à poste égaux? Aurais-je trouvé mon bureau occupé par un autre à mon retour de congé maternité? Devrais-je supporter les blagues machistes d'un confrère?" Ce genre de questions, moi, vous, nous toutes, nous nous les sommes toutes posées un jour. Oui, si nous avions été un homme, qu'aurions-nous fait de plus, notre vie professionnelle en aurait-elle été changée, notre rapport au travail, différent? Les huit femmes que vous allez découvrir dans les pages qui suivent ne sont pas comme les autres. Femmes à poigne, talentueuses, ambitieuses, influentes, célèbres, elles n'ont a prori rien à envier à leurs homologues masculins. Mais le sexisme ordinaire n'en épargne aucune, pas même celles qui gravissent les marches du pouvoir. Au contraire. Leur ascension n'allait -ne vas toujours- pas de soi. Elles se sont battues, imposées, et nous racontent comment, si elles avaient été un homme, leur progression en aurait été facilité, acceptée, en un mot, évidente."

 

Première série de témoignages : Hélène Darroze (Chef cuisinière), Delphine Vigan (Ecrivaine) , Laure Adler (Ecrivaine et journaliste) et Anne Hidalgo (Première adjointe au maire de Paris)

( IMG I/II     )

 

Puis Mercedes Erra (Présidente d'Euro RSG, Directrice Générale d'Havas), Rachida Dati (Maire du 7ème arrondissement de Paris, Députée européenne), Anne Lauvergeon (Présidente du Conseil de surveillance de Libération et Ex PDG d'Areva) et Florence Arthaud (Navigatrice) 

( IMG 0001        II/II      )

 

Dans Madame Figaro, une interview de Catherine Schoffer, DG adjointe de la chaîne Teva, excellent exemple suivant lequel une vie familiale n'est pas incompatible avec une belle carrière même lorsque l'activité est en 4/5ème! même si cela suppose quelques ajustements et souplesses dans l'emploi du temps

( IMG 0002        Schoffer      )  

 

 

 

Ne nous laissons pas impressionner par ces témoignages car n'oublions pas qu'en chacune de nous sommeille une femme d'exception!

 

 

017

Avocate, maman et femme : une équation impossible??  

 

 

Non!  

 

 

 

La preuve par l'image !

 

 

 

Même s'il est tout aussi légitime de refuser de mener tous les fronts de concert dès lors que cela résulte d'un libre choix

 

 

 

Bonne fête à toutes les femmes!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 10:52

"Les ténors du barreau tiennent tellement le devant de la scène qu'on pourrait penser que les femmes n'existent pas dans cette profession. Pourtant elles sont bel et bien présentes au pénal. En voici neuf d'entre elles, réunies pour la première fois."

 

Telle est l'introduction d'un excellent article sur 9 consoeurs pénalistes publiée dans le magazine Alibi (2538 001 Alibi ) et que nous nous faisons un plaisir de relayer afin que nos consoeurs bénéficient de tout le rayonnement qu'elles méritent.

 

Merci à Valence de nous avoir transmis cet article.

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 08:44

Il ressort des chiffres communiqués dans le cadre du rapport d'activité du Bâtonnat 2010-2011, au 1er novembre 2011, sur la répartition de notre profession que:

 

- en 10 ans, le nombre d'avocats parisiens a augmenté de près de 50% passant de 15 320 avocats en 2002 à 22 792 en 2011

 

- les femmes sont majoritaires à 51,6%, contre 48,4% d'hommes

 

- quelle que soit la tranche d'âge envisagée (20, 30, 40, 50, 60, 70, 80 et même 90), nous sommes toujours largement majoritaires

 

Comment alors expliquer que les femmes soient sous-représentées en qualité d'associées...?!

 

Nous ne disposons pas de la répartition hommes/femmes selon le mode d'exercice mais il peut malheureusement se déduire des chiffres suivants:

 

- La majorité de la profession parisienne est constituée d'avocats collaborateurs libéraux puisqu'ils représentent 38% (9 230). Viennent ensuite les avocats exerçant en individuel qui représentent 31% (7 019). Puis, les associés à 30% (7 185). Enfin, les collaborateurs salariés constituent une portion infime de la profession puisqu'ils ne sont que 1% (388).

 

source link

 

Espérons que l'année 2012, sous le Bâtonnat de Madame Christiane Féral-Schuhl, nous donne l'occasion de voir les femmes s'affirmer davantage dans la profession.

 

Tel est le souhait que l'Association forme pour cette nouvelle année, ainsi que de nombreux défis et succès professionnels et personnels à chacune d'entre nous.

 

D'ici-là, nous vous souhaitons de belles fêtes de fin d'année!

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 10:35

Parce que, avant d'être des avocates, nous sommes des femmes, nous avons aussi le droit d'avoir des lectures de greluches.

 

A l'occasion de l'une de ces lectures, j'ai découvert l'article suivant dans le Magazine Be du 28 octobre 2011, que je trouve intéressant, tant pour les salariées que pour les collaboratrices libérales, voire même les associées, avec des conseils pratiques avisés:

 

"Manuel de survie en milieu professionnel hostile.

 

1. Ne croyez pas en la justice

 

"Les gars viennent me demander une augmentation au moins trois fois par an, commente Jérôme, directeur d'un hebdomadaire parisien. Les filles c'est plutôt une fois tous les trois ans". N'attendez pas que vos mérites soient reconnus, demander une augmentation n'est pas de l'insubordination...

 

2. Brillez (aussi) en réunion

 

N'acceptez pas plus souvent qu'à votre tour les "rôles de femme", comme appeler les retardataires et, plus sournois, se charger du compte-rendu : on ne peut pas écrire et parler. Ne quittez jamais une réunion sans avoir exprimé votre opinion ou posé une question.

 

3. Refusez les relations paternalistes

 

Ne répondez pas aux questions de votre chef sur votre vie privée, gardez vos distances. Si un lien affectif (on n'a pas dit sentimental) se tisse avec lui, vous vous retrouverez en position délicate à l'heure de la négo.

 

4. Faites-vous respecter d'abord à la maison

 

"Pour réussir sa vie professionnelle, les deux choix les plus importants, c'est celui de son patron et de son compagnon, affirme Sophie Reynal, présidente d'HEC au féminin. Ce dernier doit être le supporter n°1, qui ne considère pas que sa carrière passe avant la vôtre". Vouloir plus de responsabilités au travail implique de ne pas accepter toutes celles du foyer.

 

5. Développez votre réseau

 

Une étude du réseau social professionnel Linkedin montre que les femmes nouent moins de contacts et de manière moins "intéressée" que les hommes. "La plupart des femmes font passer le travail avant la réseau, à l'inverse des hommes. C'est une erreur, entretenir ses contacts est indispensable pour progresser", explique Sophie Reynal. Dans l'entreprise, l'importance du réseau est primordiale pour avoir vent d'une opportunité, glaner de l'information, se faire des alliés.

 

6. Faites jouer la concurrence

 

Les plus belles augmentations se négocient... en partant. Sans aller jusque-là, toutes les occasions de faire le benchmark de sa fiche de paye auprès de la concurrence sont bonnes. "Face à une proposition de job, 80% des hommes accepteront un entretien, note Sophie Reynal, ne serait-ce que pour évaluer leur situation actuelle ou nouer un contact, alors que 50% des femmes n'iront pas, par manque de confiance en elles, sentiment de loyauté à l'entreprise ou même timidité"."

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Published by Moms à la Barre - dans Divers
12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 15:17

Les avocates libérales ne sommes pas les seules à subir une inégalité de traitement face à l'arrivée d'un enfant.

 

Les futurs et jeunes pères aussi voient leurs droits à la présence minimisés.

 

La différence de traitement vient moins du statut libéral que du conditionnement de nos sociétés traditionelles.

 

Ce sujet fait d'ailleurs l'objet d'un débat important de la part de nos instances et de la société en général.

 

En effet, l'OCDE, dans un rapport consacré aux politiques familiales en Europe a a préconisé un congé paternité davantage systématique.

 

Le gouvernement s'intéresse aussi à la question puisqu'il a commandé un rapport sur l'exercice de la parentalité par les hommes dans le monde du travail.

 

Même Laurence Parisot, la patronne des patrons considère qu'il faut rendre obligatoire le congé paternité de plusieurs semaines.

 

Ainsi, la question des pères au travail est désormais politique car elle est déterminante pour faire avancer la cause des femmes.

 

A cet égard, Françoise FATOUX, délégué général de l'ORSE (Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises) indique  que "Lorsqu'on travaille sur la notion de conciliation, on se rend compte très vite qu'il faut que les hommes concilient aussi, sinon cela risque de se retourner contre les femmes. L'égalité en entreprise passe par celle au foyer" mais que, pour cela, "On doit encore travailler sur les stéréotypes masculins. Il faut convaincre les hommes qu'ils peuvent être gagnants dans la stratégie d'égalité. Il faut aussi casser la culture du présentéisme".  

 

Elle considère donc que toute la culture managériale est à revoir.

 

Cette conclusion ressort notamment du sondage commandité par l’ORSE auprès de BVA dans lequel il apparaît que 81 % des Français considèrent que les femmes feraient plus facilement carrière si les hommes s‘investissaient davantage dans les activités domestiques et familiales.

Les Français considèrent également que les entreprises ont une responsabilité à assumer dans la recherche d’un meilleur équilibre travail et vie familiale. Ils mettent en avant la nécessité :
- de repenser l’organisation du temps de travail (61 % mettent en avant la nécessité de revoir les aménagements d’horaires)
- d’un changement des mentalités au sein de l’encadrement et de la direction (attente de 51 % des Français)

Si les Français croient à un changement possible, ils mettent en avant les discriminations auxquelles peuvent être confrontés les hommes dans leur vie familiale.
A la question : demander à travailler à temps partiel ou à rentrer chez soi un peu plus tôt afin de pouvoir consacrer plus de temps à sa famille, est :
- plutôt bien accepté, à 62 % pour une femme
- plutôt bien accepté, à 22 % pour un homme.
Cet écart important montre la nécessité de mener des actions spécifiques en direction des hommes pour éviter qu’ils ne soient discriminés quand ils veulent eux aussi rechercher un équilibre entre travail et vie familiale.

 

Il ressort donc de cette étude que le principal obstacle à un meilleur équilibre des vies professionnelles et familiales au sein d'un foyer est la perception par l'entreprise et la société en général de la place traditionnelle du père.

  

Tel est le constat dressé par Jérôme BALLARIN, président de l'OPE (Observatoire de la parentalité en entreprise): "les jeunes cadres sont encore moqués par leurs aînés. Il faut tendre vers une nouvelle norme culturelle, un nouveau contrat social".

A cette conception traditionnelle, s'ajoute l'hypocrisie du présentéisme, encore plus oppressant pour les cadres et professions libérales exerçant à Paris.

En effet, beaucoup d'employeur associent encore performance et temps de présence dans l'entreprise.

Jérôme BALLARIN ajoute « En France, il y a un culte du présentéisme : partir du bureau après 19 heures est un signe de motivation du salarié ; dans les pays scandinaves, au contraire, c'est un signe d'inefficacité. »

 

Ainsi donc, même si les entreprises, particulièrement celles de premier plan, tentent de renforcer le rôle du père, rares sont ceux qui acceptent de "jouer le jeu".

 

Peut-être serait-il nécessaire que les pères occupant des postes à responsabilité montrent l'exemple.

 

A l'instar de Jean-Claude LE GRAND, DRH et responsable monde diversité de L'Oréal link, de Philippe VIVIN, DRH du groupe AREVA link, de Frédéric LAVENIR, DRH du groupe BNP Paribas link et de Pierre LELEU, DRH de HSBC France, link, dont les témoignages font état de leur volonté de parvenir à une meilleure conciliation avec les contraintes liées à leur pratique professionnelle. Leur témoignage rejoint pour l'essentiel celui d'une femme dirigeante, Mercedes ERRA, Présidente exécutive de d'Euro RSCG Worldwide link.

 

Espérons qu'ainsi, les pères pourront enfin prendre leur congé paternité et non comme me le disait récemment une amie avocate que, son mari -avocat fiscaliste- ne prenait pas ses jours de congé paternité car cela était mal vu dans sa structure.

 

Mais également qu'ils pourront profiter d'une vie familiale plus étendue, avec la possibilté d'aller chercher les enfants le soir ou de s'en occuper certains mercredis.

 

et ainsi nous décharger un peu! ;-)

 

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Published by Moms à la Barre - dans Divers
7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 13:52

Je relaie une annonce parue dans le Bulletin du Bâtonnier de ce jour, qui me semble très important

 

Solidarité et confraternité

 En cabinet groupé, en sous-location ou quel que soit le mode d’exercice, si un confrère n’apparaît plus qu’épisodiquement, sans motif connu ou s’il vous semble qu’il rencontre un problème de santé, n’hésitez pas à en informer le service de l’Exercice professionnel ou le bâtonnier. Le confrère en difficulté est souvent freiné par la pudeur pour se confier aux autres.

La discrétion ou l’indifférence ne sont pas de mise et l’intervention d’un tiers, en la personne d’un délégué du bâtonnier, peut l’aider, épargner le désarroi de ses clients, voire éviter des sinistres.

C’est un devoir de secours.

Françoise Navarre, AMCO Responsable du service des Suppléances et de l’administration

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