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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 14:54

Madame Christiane Féral-Schuhl a été élue le 2 décembre 2010 Bâtonnier désigné au Barreau de Paris, 14 ans après Madame Dominique de la Garanderie. Il s'agit donc de la deuxième femme élue Bâtonnier du Barreau de Paris.

 

En tant que femme mère de famille, et avocate à la tête d'un Cabinet réputé, son retour d'expérience est particulièrement intéressant pour chacune d'entre nous.

 

 

Nous lui avons donc posé trois questions essentielles:

 

Quelles difficultés avez-vous rencontré au cours de votre carrière en tant que femme?

Je n'ai jamais vraiment été confrontée au sexisme dans la mesure où j'ai créé très rapidement ma propre structure. Au contraire, les hommes qui ont été proches de moi ont toujours été encourageants. Mon parcours m'a conduite pendant 8 ans à être à la tête de l'équipe IT d'un cabinet international où les femmes avaient toute leur place dans le dispositif de management. Je suis consciente que j'ai eu de la chance et que ma situation est très différente de beaucoup de nos consoeurs que j'ai pu rencontrer.

En revanche, lorsque j'ai eu mes deux enfants, j'ai souvent éprouvé un sentiment de culpabilité, la sensation de ne pas être au bon endroit au bon moment, tiraillée entre les nombreuses obligations, avec l'envie de bien faire mais peu de temps.

C'est pourquoi je souhaite que l'Ordre des Avocats accompagne les femmes tout au long de leur carrière et les aide à concilier l'exercice de la profession au quotidien par le référencement par l'Ordre de prestataires proposant des services adaptés : facilitation d'accès aux crèches parisiennes et dans la région d'Ile de France, négociation d'horaires compatibles avec les exigences de la profession, mise en place des services d'aide à la personne...

 

 

 

Pensez-vous que les femmes subissent des obstacles à leur vie professionnelle?

Oui, le regard de la société peut être un obstacle, par exemple, être mère est plus contraignant qu'être père puisque les obstacles tiennent au fait qu'en tant que femme on gère plus le quotidien, comme le dîner.

D'autres obstacles correspondant aux résistances culturelles qui, dans un contexte de compétition permanente, conduisent à faire encore souvent davantage confiance à un homme qu'à une femme. Par ailleurs, beaucoup de femmes s'autocensurent et n'osent pas briguer des postes à responsabilité car elles pensent qu'elles ne vont pas pouvoir concilier leur carrière avec leur vie de famille ou bien elles se sentent tenues de sacrifier leur vie professionnelle pour s'occuper de leur famille. Mais les mentalités changent et pour accompagner cette mutation, je souhaite que l'Ordre redonne aux femmes le goût d'entreprendre.

 

 

Quels conseils pouvez-vous donner aux avocates pour développer leur activité professionnelle?

Vivre cette profession à son rythme, ne pas se sentir obligée par un rythme ou des objectifs. Etre en harmonie avec soi-même, on peut avoir des étapes différentes à vivre. Profiter plus de sa vie de famille.

Enfin, arrêter de culpabiliser et de s'autocensurer et oser entreprendre.

 

 

 

 

Cette dernière réponse me semble intéressante et réconfortante car nous avons tendance à nous imposer des objectifs précis avec des termes rapprochés (installation, association, enfants...) alors que, sans rien renier des envies de progression légitimes, on peut aisément s'accorder un délai supplémentaire. Et surtout, que chacune d'entre nous est capable d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée, à l'instar de notre Bâtonnier désigné.

 

 

Il ressort nettement de ses réponses que Madame Christiane Féral-Schuhl a vécu les mêmes angoisses et tiraillements que chacune d'entre nous et que de ce fait, elle appréhende parfaitement les difficultés de notre quotidien.

 

 

C'est la raison pour laquelle, dans le cadre de son Dauphinat, elle a mis en place une Commission Femmes qui se réunit régulièrement (chaque mois, mois et demi) avec l'objectif d'améliorer la place des femmes au sein de notre profession.

 

 

L'Association, présente à chacune de ces réunions, participe et s'associe pleinement à cette volonté de Madame Christiane Féral-Schuhl.

 

Interview publiée dans le magazine Marie-Claire du mois de mars 2012 ( CFS CFS )

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Published by Moms à la Barre - dans Divers
27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 10:42

L'Ordre des Avocats du Barreau de Paris a eu l'excellente idée de publier sur son site internet une série de questions réponses pour permettre à ses avocats d'y trouver rapidement les réponses à leurs questions les plus fréquentes, relatives à l'exercice professionnel naturellement.

 

Pour les parisiennes qui n'ont pas le temps d'y accéder et pour l'ensemble des avocates françaises, il me semble intéressant, voire indispensable, de les reproduire ici.

  

La collaboratrice libérale doit-elle déclarer son état de grossesse au Cabinet ?

 

OUI. Aux termes de l’article 14.4 dernier alinéa du Règlement Intérieur National l’interdiction de rompre le contrat de collaboration ne court que du jour où la collaboratrice déclare son état de grossesse au Cabinet.

 

Il est recommandé d’adresser à son cabinet un courrier recommandé avec AR ou une lettre portant la mention « remise en mains propres ».

 

Par ailleurs le respect des principes essentiels, notamment la confraternité et la délicatesse, invitent à ce que le Cabinet soit informé le plus tôt possible des dates prévisibles de suspension du contrat, d’accouchement et de retour au Cabinet.

 

 

La collaboratrice libérale doit-elle déclarer sa grossesse à l’Ordre ?

 

Cette démarche n’est pas nécessaire. En revanche la grossesse doit être déclarée par la collaboratrice à l’organisme conventionné de Sécurité Sociale auquel elle est affiliée ainsi qu’à la Caisse d’Allocations Familiales de son domicile (document fourni et rempli par le médecin vers le deuxième mois de grossesse).

 

 

La collaboratrice libérale perçoit-elle sa rétrocession d’honoraires pendant la période de suspension de son contrat de collaboration à l’occasion de la grossesse ?

 

La collaboratrice libérale reçoit pendant la période de suspension de seize semaines sa rétrocession d’honoraires habituelle, sous la seule déduction des indemnités versées dans le cadre des régimes de prévoyance collective du barreau ou individuelle obligatoire.

 

 

La « rémunération habituelle » à laquelle une collaboratrice, enceinte et en arrêt maladie, peut prétendre s’entend-elle uniquement de la rétrocession mensuelle fixe ou en sus de la prime qui lui est versée au titre de l’intéressement ?

 

Le terme « rémunération habituelle » signifie la rémunération fixe et proportionnelle qui aurait été versée à la collaboratrice libérale si elle avait travaillé pendant la période concernée estimée forfaitairement prorata temporis sur la moyenne des douze mois précédant l’interruption.

 

 

La collaboratrice doit-elle déduire de la facture d’honoraires adressée au Cabinet toutes les sommes perçues des organismes sociaux alors même qu’elle dispose d’une clientèle personnelle ?

 

OUI. Le fait que la collaboratrice ait une clientèle personnelle est sans incidence sur les sommes qu’elle doit déduire de sa rétrocession habituelle lors de l’établissement de sa facture mensuelle.

 

La collaboratrice à temps partiel doit-elle déduire de sa facture d’honoraires au Cabinet toutes les sommes perçues des organismes sociaux ?

 

NON. Pour une collaboration à temps partiel, les sommes perçues des organismes sociaux sont déduites de la rétrocession habituelle au prorata du temps de collaboration lors de l’établissement de sa facture mensuelle d’honoraires adressée au Cabinet.

 

Exemple : Si la collaboration est à 4/5ème de temps, les indemnités perçues seront déduites à hauteur de 4/5ème.

 

 

Le Cabinet peut-il imposer les dates de suspension du contrat d’une collaboratrice libérale enceinte ?

 

NON. La collaboratrice libérale enceinte est en droit, à l’occasion de son accouchement, de suspendre sa collaboration pendant au moins seize semaines, réparties selon son choix avant et après accouchement avec un minimum de dix semaines après l’accouchement.

 

 

Est-il possible de rompre le contrat de collaboration d’une collaboratrice libérale enceinte ?

 

NON. A dater de la déclaration de l’état de grossesse et jusqu’à l’expiration de la période de suspension du contrat à l’occasion de l’accouchement, le contrat de collaboration libérale ne peut être rompu sauf manquement grave aux règles professionnelles non lié à l’état de grossesse.

 

 

Notre Collaboratrice nous a adressé, avant l’issue de son congé maternité, un certificat médical d’arrêt de travail en raison d’un état pathologique constaté. Pouvons-nous adresser la lettre de rupture dès l’issue de son congé maternité initial, nonobstant cette prolongation ou devons-nous attendre l’issue de l’arrêt complémentaire?

 

La rédaction de l’article 14.4 du Règlement Intérieur National invite à penser que l’arrêt lié à des raisons pathologiques et donc à l’accouchement empêche la rupture du contrat, l’arrêt pour raisons pathologiques présentant un lien direct avec la grossesse suivant le même régime.

 

L’accouchement par césarienne entraîne-t-il un allongement de 15 jours de la période pendant laquelle la collaboratrice perçoit l’intégralité de sa rémunération habituelle sous la seule déduction des indemnités versées dans le cadre des régimes de prévoyance collective du barreau ou individuelle obligatoire?

 

Il n’existe pas pour les collaboratrices inscrites au Barreau de Paris de prolongement possible du maintien de rétrocession honoraire à l’occasion de l’accouchement au-delà de 16 semaines.

 

L’accouchement par césarienne permet d’utiliser l’interruption d’activité pathologique de 30 jours prévue par la sécurité sociale, cette interruption est comprise dans les 16 semaines.

 

Si la collaboratrice bénéficie d’une prolongation de son arrêt, il sera traité comme pour la maladie.

 

 

A partir de quand s’applique aux collaboratrices inscrites au barreau de Paris les nouvelles dispositions relatives à la maternité?

 

Le Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris a voté en sa séance du 1er mars 2011 (Le Bulletin n° 8 du 8 mars 2011 page 95) une modification du Règlement Intérieur du Barreau de Paris - RIBP portant à seize semaines la durée de la période pendant laquelle une collaboratrice libérale est en droit de suspendre sa collaboration à l’occasion de son accouchement.

 

Lors de cette même séance, l’article 16 du contrat-type de collaboration figurant à l’annexe IV du RIBP a également été modifié.

 

Par ailleurs, il ressort de l’avenant au contrat « chance maternité » conclu entre l’Ordre des Avocats de Paris et LPA que le régime d’indemnisation du congé maternité d’une durée de 16 semaines est applicable à toutes les collaboratrices inscrites au barreau de Paris dont la date prévisible d’accouchement est postérieure au 1er janvier 2011.

 

Quel est le régime des arrêts pour grossesses pathologiques ?

 

La période antérieure à 7,5 mois de grossesse est considérée comme période de maladie et régie par les dispositions de l’article 14.3 « Maladie » du Règlement Intérieur National. La collaboratrice percevra donc pendant deux mois sa rétrocession d’honoraires habituelle, sous déduction des indemnités journalières éventuellement perçues au titre des régimes de prévoyance collective du barreau ou individuelle obligatoire.

 

 

Quel est le régime des arrêts de travail pour suites de couches pathologiques ?

 

Ces arrêts sont assimilés à un congé maternité et sont régis par les dispositions de l’article 14.3 « Maternité » du Règlement Intérieur National pour la période de 10 semaines suivant l’accouchement.

 

Postérieurement à cette période, un arrêt de travail peut être considéré comme une période de maladie et régi par les dispositions de l’article 14.3 « Maladie » du Règlement Intérieur National.

 

Pour rappel, la collaboratrice peut reporter au maximum de 4 semaines le congé prénatal non pris sur le congé postnatal ce qui lui permet un congé postnatal d'une durée maximale de 14 semaines.

 

 

La collaboratrice bénéficie-t-elle de jours de repos rémunérés pendant les périodes de congé maternité ?

 

 

NON, en effet, pour le régime libéral, les périodes de congé maternité sont considérées comme des périodes de suspension du contrat de collaboration et n’ouvrent donc pas droit à des jours de repos rémunérés.

 

Dans la mesure où certains Cabinets contournent la protection liée à la grossesse de leur collaboratrice, je reproduis également deux questions réponses relatives à la rupture d'un contrat de collaboration.

La rupture d’un contrat de collaboration libérale doit-elle être motivée ?

Non, chacune des parties peut à tout moment, sauf pendant la période de protection à l'occasion de la maternité, rompre le contrat de collaboration libérale sans avoir à motiver sa décision, sous réserve du respect du délai de prévenance applicable.

A dater de la déclaration de grossesse et jusqu’à l’expiration de la période de suspension du contrat à l’occasion de l’accouchement, le contrat de collaboration libérale ne peut être rompu sauf manquement grave aux règles professionnelles non lié à l’état de grossesse.

 

La rédaction de l'article 14.4 du Règlement Intérieur National invite à penser que l'arrêt lié à des raisons pathologiques et donc à l'accouchement empêche la rupture du contrat, l'arrêt pour raisons pathologiques présentant un lien direct avec la grossesse doit suivre le même régime.

 

Dans tous les cas, la rupture ne peut intervenir que dans le strict respect des principes de délicatesse et de loyauté.

 

On peut donc considérer qu'en cas de rupture pour manquements graves pendant la période de protection, le Cabinet doit motiver sa décision de rupture.

 

A cet égard, rappelons ce qu’est un manquement grave car le recours à cette notion s’avère trop facile par des Cabinets souhaitant se « débarrasser » d’une collaboratrice enceinte.

 

Qu’est-ce qu’un manquement grave flagrant aux règles professionnelles ?

 

Un manquement grave flagrant aux règles professionnelles s’entend comme le fait pour un collaborateur de ne pas faire ou de mal faire des diligences, demandées par le Cabinet, et qui relèvent de sa compétence, ce manquement pouvant entraîner la perte d’un client pour le cabinet, ou éventuellement la mise en cause de sa responsabilité civile professionnelle.

 

Peuvent également constituer un manquement grave flagrant aux règles professionnelles :

 

- le non respect des principes de confraternité, de délicatesse et de courtoisie ;

 

- la tentative de captation de clientèle et à plus forte raison le détournement de clientèle.

 

Si des doutes subsistaient, l'Association se tient évidemment à sa disposition.

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Published by Moms à la Barre - dans Divers
20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 11:11

Face au succès de la Pépinière à Paris qui permet aux avocats de moins de 5 ans de Barreau de bénéficier d'une domciliation ou d'un bureau à un tarif réduit, avec toutes les commodités nécessaires, des travaux d'agrandissement ont été initiés.

 

Aussi, à compter du 1er juillet prochain, grâce aux 250 m² supplémentaires, la Pépinière pourra accueillir 53 avocats, qui s'ajouteront aux 132 déjà inscrits.

 

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter la page "L'installation des Moms" ou contacter la directrice de la Pépinière, Madame Catherine de Combret Thibierge au mail suivant pepiniere@avocatparis.org.

 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 21:19

Entre le nom et l'objet de l'association, il est vrai que les hommes ne sont pas très présents.

 

Pour autant, loin d'être exclus, leur présence est au contraire indispensable.

 

Tout d'abord car, et cela semble évident, sans eux, nous serions plus difficilement des mamans. Indirectement, ils sont donc à la base de l'association.

 

Mais aussi car ils sont souvent les partenaires de nos vies familiales et professionnelles réussies, même lorsque leur propre activité professionnelle ne les rend pas très disponibles.

 

Enfin, n'oublions pas que les hommes peuvent aussi subir des discriminations lorsqu'ils émettent le souhait de consacrer plus de temps à leur famille. Or, les papas ont aussi le droit de moduler leur temps de travail pour aller chercher leurs enfants à l'école, voire de passer le mercredi à leurs côtés, sans être qualifiés d'avocats de seconde zone.

 

Aussi, bien que dédiée aux avocates, l'association souhaite diffuser son message auprès des hommes.

 

A plus forte raison que l'amélioration de la situation des femmes avocates passe par l'évolution de la place de l'homme avocat au sein de la famille.

 

Alors, Chers Confrères, plutôt que de nous regarder avec méfiance, soyez les bienvenus pour apporter votre concours à notre cause !

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 20:31

Certains confrères n'hésiteront pas à qualifier notre association de Féministe, comme si cela était une insulte.

 

Moi-même, jusqu'il y a peu, je réfutais totalement cette étiquette, gardant en souvenir la vision de nos mères brûlant leurs soutien-gorges (bien que la mienne, espagnole assez traditionnelle, ne l'ait jamais fait).

 

Il est vrai que dans le cadre de mon activité, j'ai toujours cherché à privilégier les femmes en sollicitant essentiellement des consoeurs pour des substitutions ou des notaires et huissiers femmes.

 

C'est en assistant le 17 novembre dernier à la conférence organisée par Brigitte Longuet, candidate au Bâtonnat de Paris, sur le thème "Etre une femme et réussir sa vie" avec des intervenantes brillantes qui se revendiquaient féministes malgré un discours modéré que mon regard sur le féminisme a évolué.

 

D'ailleurs, qu'est-ce que le féminisme aujourd'hui?

 

Selon le dictionnaire Larousse, il s'agit d'un "Mouvement militant pour l'amélioration et l'extension du rôle et des droits des femmes dans la société".

 

Définition finalement très modérée.

 

Pour Elisabeth Badinter, être féministe c'est essentiellement viser à être égale aux hommes et à partager tous leurs privilèges. Il n’y a pas de domination masculine, selon elle, mais un manque de volonté chez les femmes d’affirmer leur autonomie. Quand on veut, on peut !

 

Facile à dire, me répondrez vous!

 

Et bien elle n'a pas tort, quelles sont les différences comportementales entre les hommes et les femmes? Sans faire de la psychologie de comptoir à la "Les Hommes viennent de Mars et les Femmes de Vénus", il est vrai que les hommes, en général, osent davantage que nous. Ils n'ont pas peur de démarcher des clients, d'aller à des cocktails seuls, de "draguer" le client en somme.

Ils ont plus confiance en eux ou du moins, le font croire. Alors que nous avons l'air de nous excuser parfois.

Et puis l'homme est culturellement éduqué pour réussir alors que, malgré tout, dans les mentalités actuelles, une bonne mère ne peut pas être une bonne professionnelle, et vice et versa.

 

L'égalité stricte est-elle la solution? Je ne suis pas sûre, nous ne sommes pas égaux, dans la mesure où nous ne sommes pas identiques. Il n'est pas possible de gommer nos particularités physiques qui nous contraignent à intégrer le facteur fatigue lorsque nous sommes enceintes ou pendant les premiers mois de nos enfants. Ce qui ne veut pas dire que nous travaillons moins bien ou même moins, mais nous avons besoin d'adapter notre vie (personnelle et professionnelle) à ces contraintes temporaires.

 

Ce d'autant que nos professions intellectuelles et libérales nous permettent parfaitement de nous organiser plus souplement, notamment, grâce au télétravail. Nous ne sommes pas toutes des Rachida en puissance!

 

Alors confrères, peut-être sommes-nous féministes mais vous devrez bien apprendre à composer avec, sous peine de vous priver d'une main d'oeuvre de qualité! 

 

Et puis, n'oublions pas que si " Derrière chaque grand homme se cache une femme", chacun de nous provient d'une femme qui, elle-même, a un jour été enceinte et qu'enfin, même si vous nous trouvez chiantes, la vie aurait bien peu de saveur sans nous!

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